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Les montagnes de Bebert

4 juin 2013

Maratrail de Lans en Vercors

Celà faisait quelques années que je ne m'étais pas fixé un challenge de course à pieds. Depuis 2008, date de mon dernier Marathon (Nice Cannes), je n'avais plus courru sur de longues distances. Mon opération du dos en 2009 me freinait à reprendre sérieusement la course à pieds. Comme tout allait bien de ce côté là et que je ne pouvais pas grimper cet hiver pour cause de poulie abîmée au majeur gauche, et puisque la saison de ski de rando avait été bonne, j'ai décidé de m'inscrire au Maratrail de Lans en Vercors. Cette petite promenade dans les montagnes autour de Lans me permettrait de parcourir la crête de la Molière, le plateau du Sornin, de descendre sur Engins pour remonter au Moucherotte via Saint Nizier et de redescendre bien tranquillement sur Lans en Vercors. Le tout sur 46 km et 2200m de dénivelé.

Une fois l'objectif fixé, il fallait quand même s'entraîner un peu! Avec Wilver un collègue qui m'a bien motivé j'ai pu faire des sorties courtes entre midi et deux sur les berges de l'Isère. Un peu de fractionné mais pas trop. Je ne me souvenais pas que c'était si bon!

J'ai également pu faire une dizaine de sorties longues (entre 2h et 4h) aussi bien dans les Vosges qu'autour de la maison. L'enneigement tardif et la météo maussade ont rendu quelques sorties un peu difficiles avec de belles glissades, un peu de brassage dans des coulées d'avalanches et surtout beaucoup de boue. Le temps passait et l'échéance arrivait. Le dos tenait. Restait à savoir si les jambes allaient tenir avec seulement 3 mois d'entraînement pas toujours très assidu....

Aprs avoir passé toutes les épreuves médicales pour obtenir un certificat d'aptitude - eh oui après 40 ans il faut montrer patte blanche aux médecins - je peux enfin retirer mon dossard.

Le 2 juin à 7h30, le départ est donné. Comme d'habitude la météo est maussade, les sommets sont bâchés. On moins on ne risquera pas le coup de chaud. Il fait frisquet sur la ligne de départ. L'organisation vérifie bien que chaque concurrent dispose des équipements obligatoires et ils ont bien raison. Mon objectif sur cette course est simple: terminer dans les délais impartis, à savoir 8h30 (eh oui c'est modeste mais on est pas surentraîné non plus). Je pars donc dans le groupe de queue de peloton, ce qui me permet de faire connaissance avec un concurrent avec qui je vais partager une bonne partie de la course.

La première partie est pour le moins "roulante", une longue ligne droite de quelques km et on commence à monter vers le col de la Croix Perrin. Le premier coup de cul nous met en mode marche, je me cale sur le rythme de mon comparse qui a l'expérience de cette course puisqu'il l'a déjà faite. Nous discutons de tout et de rien, enfin si de ski et de trail, et le temps passe. Nous atteignons la Molière au bout de 2h45, 1/4h en avance sur l'horaire prévu. Nous sommes dans un brouillard épais, et dans le froid avec un bon vent du nord. Le thé réchauffe, les pâtes de fruits remettent du carburant dans la machine. Au ravito avec les bénévoles, il y même un papa (ElCap d'après mes infos glanées sur Kikourou) avec ses enfants qui soutiennent madame (Nini d'après les mêmes sources) qui court sur la Maratrail. Bravo à eux avec ce froid! Au ravito toujours, un concurrent râleur arrivce en même temps que nous. Je le cite, "Ca va pas, me suis perdu, ait fait 4km de détour, fait froid, ù*!&" Un vrai bonheur cette course!

Nous entamons les 10km de descente sur Engins via le plateau de Sornin. Dans le brouillard, je perd temporairement mon compagnon de sortie que je retrouverai plus tard à St Nizier. Lors de la descente je rattrape un concurrent. A cet instant je me crois super trop fort! Le début de la descente est enneigé; la course sur les névés est plutôt plaisante. Le milieu de la descente est boueuse et glissante, bref rien d'anormal compte tenu de la splendide météo des derniers temps. La fin est roulante sur une piste forestière. J'arrive au barrage d'Engins dans le timing fixé au début: 4h. Je sais aussi, pour avoir reconnu une partie de la suite du parcours, que c'est la fin de l'échauffement. Le vrai sport commence ici. Il faut monter, un peu, vers le Moucherotte.

Le pas du curé me met quasiment à l'arrêt, et je marche jusqu'à Saint Nizier où un copieux ravitaillement nous attends. ElCap et les enfants sont fidèles au poste. Au bout de 5h00 de course, toujours dans mon timing, je repars pour terminer l'ascention du Moucherotte. J'ai retrouvé mon comparse du jour et nous attaquons la montée, au pas avec un bon moral. Le râleur de la Molière nous dépasse, non sans s'être pleint de quelque chose. Comme le dit mon comparse; "Ca doit le faire avancer". Le sentier botanique, suivi du GR  nous font piquer les jambes. Je craque sur le dernier raidillon sous le sommet et mon accolite me distance. Je ne le reverrai plus... D'autres concurrents me dépassent. C'est dur, mais le moral est bon.

Au bout de 6h30 de course, le sommet du Moucherotte est atteint, non sans mal. Brouillard, vent fort et froid, tout incite à s'arrêter ici pour faire bronzette. J'ai une pensée émue pour les bénévoles qui font le pied de grue au check point. Grand Bravo à eux parcequ'il fallait tenir dans ce froid! Tiens Elcap et ses enfants ne sont pas là, bizarre... On me propose du chocolat, mais je n'en veux pas. Trop pressé, j'ai un chrono à faire moi! J'entamme la descente vers la combe de Saint Nizier ou est situré le dernier ravitaillement. Les jambes font (un peu, braucoup, très) mal et le bas du dos tire bien aussi. Il faut maintenant débrancher le cerveau, ne pas se focaliser sur les douleurs, et se fixer des mini-objectifs pour oublier qu'il reste encore 10km. Enfin ça c'est la théorie, parceque dans la pratique on pense tout le contraire...

Dernier ravito, du thé chaud, des cahuettes et du pain d'épices, le tout dans une tente à l'abris du vent, on apprécie. Manque plus que la bière pour que je ne reparte pas et qu'on me descende en 4x4. Bref, tout va bien, jusqu'à cette malheureuse parole d'un bénévole: "Plus que 8km!". *ù!#& Mgrr, c'était la phrase de trop! Redébranchage ce cerveau. La descente fait de plus en plus mal aux cuisses et au dos, je ne peux plus laisser aller même quand le chemin est roulant. Bref je n'avance plus, je rame, je nage, puis coule (en pente douce). Arrivée au dernier hameau avant la dernière bosse. Et là un petit ravito surprise avec les enfants d'Elcap qui attendent leur maman tandis que papa est monté à la rencontre de sa dame. Le soleil est enfin là pendant que je bois un coca (ben ouai on ne boit pas que de la bière dans la vie) avec le sourire réconfortant d'une bénévole. Un concurrent arrive lorsque je pars. Finalement on papote un peu, il reste 50mn avant la barrière horaire et 4km dont 2 en montée, ça va le faire!

Bon j'y vais! Enfin tout doux quand même, plus question de courir tant que ça ne descend pas (et même). Finalement la dernière bosse passe plutôt mieux que prévu. C'est bien quand même la montée. Arrive enfin l'ultime descente qui je trouve un peu trop raide à mon goût. On est difficile après plus de 8h00 de promenade. Un concurrente me dépasse. Ca me met un coup de fouet et j'essaye de suivre son rythme pour terminer dans les  délais. Le dernier km à plat dans les rues de Lans est interminable, je souffle, je couine, je ..... Un gamin du village m'accompagne sur son vélo, m'encourrage et me fait le décompte de la distance: 1km, 500m, .... Sympa les jeunes.

Et puis c'est la ligne d'arrivée qui est vue! Je vois Auguste, Adèle et Papi et Mami qui sont venus m'encourrager. On ne sent plus les jambes à cet instant. Je franchis la ligne avec le fiston qui court à côté. Rôti, carbonisé à point, très content d'avoir terminé en 8h30, et de pouvoir savourer la meilleure bière de la journée avec des tartines au pâté et au bleu du Vercors. La boucle est bouclée.  C'est fait!

Pour conclure, un superbe parcours avec une organisation impecable. Impossible de se perdre avec un tel balisage (presque trop) même avec un brouillard épais. Une ambiance détendue entre les coureurs de la queue de peloton. Bref pour une première expérience en trail un peu long, je vote pour! Et encore un gros bravo aux bénévoles qui se sont gelés aux ravitos et aux points stratégiques.

Bon maintenant reste plus qu'à récupérer des courbatures et de retrouver un semblant de dos rapidement pour pouvoir rattaquer la grimpe et l'alpi! Et après... porquoi pas un truc un peu plus long?

En tout cas le foncier est là pour la saison d'alpi! Reste plus qu'à faire...

Promis je vais faire rapidement un résumé avec photos de la saison de ski d'hiver qui a été très bonne.

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12 février 2013

Monstre chute de neige à la maison

Près de50cm de neige sont tombés lundi et mardi. Un record pour notre troisième hiver. Même les anciens n'avaient pas vue une telle épaisseur de neige depuis 20 ans. Ca c'est un bel hiver!

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Les sapins ont un torticoli.

 

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Ce week end, je chausse les skis de rando devant la maison!

4 février 2012

Pic Saint Michel

Un départ tardif et une ambiance polaire incitent à ne pas aller trop loin ni trop haut. Le Pic Saint Michel est donc la destination parfaite. Et comme je n'y suis pas encore monté à ski, cela fera une découverte.

Le froid est vif: -15° au parking à l'arrivée et au retour. Mais bien couvert, on ne le sent pas trop.

La montée se fait dans une belle ambiance hivernale: neige poudreuse et sapins encapuchonés par la neige. La trace est bonne et le soleil est là, même si des nuages viennent par moment le contester.

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L'arrivée au sommet est fraîche avec un vent du nord qui pique les joues. Je ne m'attarde pas: ajout de toutes les couches, dépautage et zou c'est parti dans la descente.

Le départ est en neige soufflée peu agréable à skier. Puis ça s'améliore: belle poudreuse légère, mais les anciennes traces ne sont pas loin en dessous. La fin dans la forêt est amusante. Ce n'est pas une descente d'anthologie, mais l'ambiance était bien là.

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29 janvier 2012

Cascade au vallon de la Selle: les larmes du chaos

Après une petite tergiversation due aux conditions de glace particulières de cette année et à une météo incertaine, la décision d'aller taper de la glace dans le vallon de la Selle est prise.

C'est avec Christoph que je m'encore cette fois-ci. Ce n'est pas la première fois puisque nous avons déjà gravi ensemble le couloir Durdan à la Roche de la Muzelle, cet été.

Nous sommes les premiers au parking, suivi de près par une autre voiture. C'est tant mieux parcequ'en cascade la position de premier est bien préférable. Nous remontons le vallon en suivant une bonne trave recouverte de quelques centimètres de neige tombés la nuit dernière. Contrairement aux prévisions météo qui nous annonçaient du -10° à 2000m, il ne fait pas froid: -2 à -5° au pire. Après 1h30 de marche nous sommes au pied des cascades et nous avons le choix puisque nous sommes toujours les premiers.

Nous passons devant Autisme qui me semble un peu fine et raide pour une reprise cette année. J'élimine les cascades de la face sud (Delivrance) pour cause de météo trop chaude et de soleil abondant la semaine précédente. Les Hémos à Godo je connais pour l'avoir gravie l'année dernière.

Le choix est fait et ce sera les larmes du Chaos: une cascade pas trop soutenue qui ira très bien avec mon état de forme du moment. Christoph ayant débuté l'activité cascade cette année et ne connaissant pas le vallon, est également OK. Il parle même d'enchaîner 2 cascades ce jour. Je lui réponds que je n'en suis pas certain compte tenu de mes timings habituels en cascade.

Nous nous préparons et j'attaque la première longueur qui est courte et facile. Christoph me rejoint au relais. La seconde longueur semble déjà plus soutenue et plus longue. Christoph me demande s'il peut partir dedans en tête. Je lui réponds que s'il se sent, il n'y a pas de problèmes. Il attaque et progresse bien malgré une glace un peu traitre. En effet la couche superficielle, bien que paraissant dure de visu est peu épaisse, pour laisser la place en dessous à de la neige ou de la glace aérée. Autant dire qu'il faut tester avant de tirer sur les piolets. christoph nettoye consciencieusement et soigne bien ses placements. La longuer est belle et régulière. C'est certainement la plus belle de la cascade avec L4.

Je reprends la tête après pour enchaîner L3 qui est courte et L4. La fin de L4 est particulièrement intéressante avec un beau passage pas loin d'être vertical sur 5m, dans de la bonne glace où il est possible de crocheter les piolets. Les bras fument un peu en haut du passage.... Les brochages sont bons, du moins quand c'est raide. Dans le facile, la glace "aérée" n'inspire pas une confiance absolue dans la tenue des broches en cas de chutte.

Le haut de la cascade est particulièrement enneigé et je n'arrive pas à trouver le relais qui doit être enseveli. En cherchant un peu je touve des sangles passées dans une lunule du rocher qui feront l'affaire. Christoph me rejoint et je reprends la recherche du fameux relais sur spits que nous sommes sensés trouver. Après presque une heure de piochage pour décoller la neige plaquée sur les rochers, nous ne trouvons toujours rien. Nous nous contenterons donc de ce relais "terrain d'aventure" pour tirer le premier rappel.

Vers 15h00 nous sommes en bas de la cascade et pouvons casser le croûte. Nous n'enchaînerons pas d'autre cascade, comme préssenti.

La face sud du vallon est à présent au soleil, mais nous toujours à l'ombre. Les 6 autres personnes présentes ce jour, ont terminé de grimper Delivrance. Après discussion avec eux, et contrairement à mon sentiment initial, les conditions étaient très bonnes. Trois autres ont pouruivi après par Vol de Bourdon, mais nous avons quitté le site avant eux, donc point d'infos sur l'état de cette dernière cascade.

Nous rejoingons St Christophe sous un soleil de fin d'après midi qui nous chatouille, et illumine les jolis payasages d'hiver. L'appareil photo est de rigueur....

Bonne pioche pour la journée!

30 décembre 2011

Igloo et glou et glou!

Retour en montagne avec les potes d'Alsace!

Après quelques échanges de mails, la date de cet évènement hautement sportif et néanmoins un brin festif, est fixée au 29-30 décembre. Nous serons 3 : Bebert le bon, JP la Brute et Nico le Puant !

Tout démarre chez Nico la veille au soir avec une mise en bouche: ravioles au foie gras et boeuf bourguignon faits maison par le chef en personne. Le tout arrosé par quelques crus blancs et rouges. En digestif, notre JP national nous fait goûter une gniole tchèque fort agréable. C'est donc gavés de vitamines que nous nous couchons impatients du lendemain.

Départ matinal pour la Suisse dans les Alpes Vaudoises. C'est sous une chute de neige fournie que nous arrivons à Plan sur Bex. Météo suisse ne s'était pas trompé...

Nous entamons la montée avec des sacs bien ventrus. Fort heureusement la route d'alpage est tracée et la raideur de la pente n'entame pas trop nos frêles gambettes. Avec Nico nous sommes sur un bon rythme: une bière toutes les 2 épingles à cheveux. JP est plus sage, et reste sur une réhydratation à l'eau claire.

En début d’après midi, nous rejoignons notre emplacement d'Igloo vers 1500m sur un replat en bordure de forêt. La construction peut alors commencer: Nicolas à la carrière à blocs de neige, JP à la maçonnerie et moi-même au découpage des blocs en briques à la taille demandée par le maçon. Nous nous ménageons tout de même quelques pauses pour nous réhydrater au jus de houblon alsacien.

Deux heures et demie plus tard, notre igloo est fermé dans les règles de l'art. Mais avant l'apéro il faut aller chercher du bois en forêt pour notre feu et lisser l'intérieur de notre demeure, afin d’éviter des "plocs plocs" de goutes d'eau, toujours forts désagréables lorsque l'on veut dormir. A la nuit tombée, nous pouvons démarrer (enfin) l'apéro, mais toujours avec modération!

C'est autour d'un chaleureux feu au rythme d'un "Mets du bois Gottferdom" donné par notre JPette, que Nicolas nous prépare une entrée légère: le foie gras poêlé. Le tout arrosé d'un Gewurtztraminer Grand cru. Comme il y a assez peu de foie gras nous n'en prenons que 2 assiettes chacun.... Dur dur !

Nous reposons notre estomac par un petit coup de rouge du Domaine de Saint Ser venant du pied de la Sainte Victoire.

Il est temps d'attaquer les choses sérieuses, en l'occurrence, le plat de résistance. Là encore le chef est à la hauteur de sa réputation puisqu'il nous a dégoté 4 magnifiques entrecôtes qui sont accompagnées de Spätzele. Les entrecôtes sont grillées au feu de bois tandis que le Spätzele sont revenues dans le jus du foie gras poêlé (il faut bien un peu de matière grasse). Là encore les quantités étant limitées, nous ne nous resservons que 3 fois, en accompagnant le tout d'un Pommard de 2000.

La température commence à monter et les dissertations de haut niveau sont lancées. Notamment, le sujet de la diététique sportive est traité de manière magistrale. Nous frôlons même le prix Nobel par la découverte de nouvelles substances améliorant les performances sportives. Les corps possédants des substance dites "Gras Lents", par opposition aux sucres lents, font grossir durablement. Ils sont à privilégier aux "gras rapides" qui eux ne procurent qu'un bourlet de manière furtive. Du haut niveau je vous le disais…

Assez fatigués par une cogitation intellectuelle intense, il est temps d'attaquer le Madiran que nous n'accompagnerons pas de fromage cette fois. Eh oui, nos estomacs ont des limites. Pourtant nous avions monté un Brie coulant et un Comté.

Place au dessert maintenant. Pour faire léger: une galette des rois pure beurre, à la frangipane. Nous respectons les consignes données par le fabricant, c'est à dire un réchauffage de quelques minutes pour la rendre encore meilleure. JP nous sort alors une bouteille de champagne pour accompagner ce dessert de la meilleure manière qui soit. Nicolas est élu roi. Mais de quoi on ne le saura jamais, ou plutôt nous garderons le silence.

Et c'est dans l'hilarité générale que nous rejoignons notre nid douillet pour la nuit. Mais avant d'aller se coucher, Nicolas s'en va faire une petite montée/descente à ski, pour tester son sens de l'équilibre et son toucher de neige, après ce repas de champions. Vers minuit, tout le monde dort et solidité de notre igloo est mise à rude épreuve par les basses fréquences émises par les différents ronfleurs. Mais l'édifice tint bon toute la nuit!

Au petit matin, c'est à dire vers 10h00, il est décidé de prendre un petit déjeuner léger: 4 quarts pur beurre et Brädele maison (merci belle maman). Il a neigé plus de 30cm...Une accalmie se présentant à la porte de l'Igloo, Nico et moi, soucieux de préserver notre silhouette sculptée, partons faire une promenade à ski dans le fond du vallon. Le vent et la neige mettent rapidement fin à notre excursion et nous entamons la descente. La pente étant trop faible, nous n'arrivons pas à glisser pour enchaîner de beaux virages dans ces 40cm de poudreuse. Quel dommage. Mais compte tenu des conditions, il n’était pas bien prudent de s’engager dans du plus raide.

Nous rejoignons notre JP un brin léthargique, bien calé dans l’igloo. L'heure de la retraite a sonné, il est temps de redescendre vers la civilisation en laissant là notre bel édifice et nos franches rigolades.

On remet ça quand ?

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6 septembre 2011

Escalade à la Poire d'Ailefroide

"Et on tuera tous les affreux": voici le programme du jour.

Départ 7h00 de Grenoble, nous arrivons à Ailefroide sous le soleil avec Philippe vers 9h30. Les conditions ont l'air tip top: beau, pas trop chaud et le rocher a séché après les pluies du week end. Et pour ne rien gacher, il y a peu de monde.

J'attaque la première longueur qui est un peu physique au début, mais rien de dramatique. Celle-ci se termine par une dalle fine au début puis facile à la fin. L'équipement me rassure tout de suite, nous n'aurons pas à nous faire peur aujourd'hui (et c'est bien comme ça). Philippe entame L2, une dalle bien belle, finaude. L3 est une longueur dite "de transition", mais ne nous plaignons pas.

S'en suit 4 superbes longueurs ou tout y est: de la dalle bien sûr, mais aussi des ressauts plus raides, un ou deux petits surplombs et même un dièdre un peu mouillé (ça pimente un peu). L8 est certainement la longueur la plus technique avec un pas de de 5sup/6a (on va dire 6a pour notre égo) bien fin tout en équilibre.

La fin de la voie déroule toujours dans le même style  et dans le même niveau de difficulté. Nous atteignons le sommet 4 heures après avoir démarré. Heureux et comme dit Philippe: "après une voie pareille, on a l'impression d'être bons!".

Même si le nom ne fait pas rêver, cette voie est à conseiller absolument, 10 belles longueurs sur 11, d'un niveau homogène dans le 5 (5c/6a cotation Cambon), un équipement irréprochable et au soleil le matin. Très certainement une de mes plus belles voies à ce jour. Bravo à Jean Michel Cambon!

Quant à nous, après quelques rappels nous retournons sur le plancher des vaches, et savourons un bière à Ailefroide avant de nous rentrer à la maison.

On ne le dira jamais assez, mais vive les RTT!

28 août 2011

Et un Moucherotte, un!

Pour le 3ème de l'année, ce sera en escalade. Et oui il y a des voies d'escalade au Moucherotte, qu'on se le dise.

Le rendez-vous est pris avec Philippe à Saint Nizier, pour approcher la bête par le vallon des Forges. L'accès à la voie se fait par une vire à chamois, ou l'issue du chute ne ferait aucun doute. Prudence!

Au bout d'une heure et demie nous sommes à l'attaque d'Othello. Pas de doute le nom est écrit et les spits brillent. Nous n'aurons donc pas à faire appel à notre sens aiguisé de l'itinéraire....

La voie est courte mais intéressante. 6 longueurs en tout pour 3 qui grimpent dans le 5c/6a (plutôt 6a à mon sens, surtout le surplomb de L5) et une qui ne grimpe pas beaucoup, et pour cause c'est une traversée sous un gros toit. Par contre le niveau de cette longueur, est bien au dessus du reste de la voie (6b+ d'après le topauu). Elle sera parcourue intégralement en artif, façon Rebuffat (enfin presque) dans le toit de l'Eperon des Cosmiques. En tout cas c'est bien raide et l'ambiance est au Rendez-vous.

La vue s'étend du Lont Blanc ou Devoluy, en passant par les Ecrins. Avec un ciel d'une limidité extraordinaire. On voit qu'il a plu la veille... Zut on a pas d'appareil photo!

Petit pique nique au sommet (raisins secs) et nous entammons la descente par le GR. Retour à la maison vers 15h00, juste à l'heure pour le rôti en famille....

Encore une belle journée, merci les équipeurs, cette voie il fallait la trouver quand même!

13 juin 2011

Le Moucherotte de Pentecôte

Initialement, nous avions prévu de gravir la tête des Fétoules Champforent. Belle bavante en prévision! La veille, les prévisions de Météo France annoncent un temps couvert avec des averses pour le matin et une amélioration pour l'après-midi. Caplain quant à lui, nous prévoit du beau temps pour toute la journée avec un risque orageux pour l'après midi. L'incertitude sur les prévisions météo font renoncer mon acolyte au dernier moment. C'est vrai qu'il y avait de quoi douter. Et puis se lever à 1h00 pour se prendre un but météo n'a rien de réjouissant...

Étant livré à moi même, je prévois d'explorer le versant Est du Moucherotte. Je mets le réveil à 5h30. Au réveil, consultation du ciel. Bleu, bleu et bleu. Merci Météo France! Le modèle mathématique n'est pas encore trop au point.... Bravo M. Caplain qui nous prouve que l'humain est encore supérieur aux modèles mathématiques.

A 6h30 décolage de la maison. Direction Penatière puis sentier du Châtelard. Je connais bien toute la première partie de l'itinéraire pour l'avoir parcouru à VTT. Mais à pieds, on profite mieux de l'ambiance de la forêt. C'est un peu moins ludique qu'à vélo mais on risque moins de se casser des os!

A 9h00 arrivée au croisement avec le Balcon Est. Je continue droit au dessus. A château Bouvier, on sort de la forêt pour retrouver le soleil. Toute la cuvette Grenobloise est à présent visible. A l'hrizon la vue est panoramique. Le massif du Mont Blanc est caché par de gros cumulus tandis que les hauts sommets des Écrins (Meije, Aiguille du plat de la Selle) ainsi que l'Obiou complètent la carte postale.

J'attaque la face Est toujours sur un bon sentier, mais nettement plus alpin. Il faut s'aider des mains à 2 ou 3 reprise pour franchr de petits ressauts. On est dans du terrain à Chamois! Mais ils n'ont pas daigné se montrer les coquins.

Après 3h de montée, je suis devant la table d'orientation de ce sommet emblématique des grenoblois. On ne se lasse pas de la vue, même si les cumulus masquent les hauts sommets. Au nord la Chartreuse, en face Belledonne, les Ecrins, l'Obiou, puis l'enfilade de la barrière Est du Vercors vers le sud. Le mont Aiguille est bien reconnaissable tel un ilot isolé. Au sud-est le Vercors Diois et vers l'ouest la crête de la Molière et au second plan Meaudre et Autrans. Au loin on distingue le massif central. Quel Belvédère! Il faudra revenir bivouaquer la haut à la belle étoile avec la petite famille. Le coucher de soleil doit être pas mal du tout.

Mais c'est pas tout de contempler, il faut penser à redescendre. Après consultation de la carte, je me décide à changer d'itinéraire pour découvrir le vallon des Forges. La début de la descente sur la route forestière n'est pas fantastique. Mais dès l'entrée du vallon, tout change. Le grand pierrier qui longe la face NE est vraiment spécial. On entre brusquement dans un monde minéral. J'en profite pour repérer l'accès à la vire des voies d'escalade de face pour une prochaine fois. On pénètre ensuite dans le bois du Poussebou. Belle forêt où on s'attend à croiser un gros cerf derrière chaque arbre. Bon, c'est tant mieux si on ne se retrouve pas nez à nez quand même.....

Arrivé sur le sentier du balcon Est, je traverse à flanc de montagne pour rejoindre le Châtelard. De là je reprends l'itinéraire de montée. Il est midi et je peux retracer l'itinéraire suivi depuis ma terrasse, tout en sirotant un petit verre de rosé bien frais. Y a pire dans la vie!

 

 

30 avril 2011

Escalade à la tête de la Maye

Les skis sont rangés, et la météo incite plus à la grimpe qu'aux joies de la glisse. Le temps s'annonçant correct avec une dégradation en fin de journée, nous nous décidons, avec Michel, d'aller vers La Berarde. Michel a déjà écumé toutes les voies du coin, et comme il va passer en tête, je lui laisse donc le choix de la voie. Au départ nous partons pour "Pain Grillé", mais au dernier moment, comme la météo semble bien se maintenir, nous optons pour "Abbé Hard" qui est un peu plus longue et plus soutenue. Bonne pioche.

Les 6 premières longueurs sont très belles et particulièrement la 3ème. L'escalade est plutôt en placements et en adhérence. Compte tenu de la condition physique de mes bras, c'est ce qu'il me faut. Michel randonne tranquilement les longueurs en tête, la grimpe est agréable, sans stress, la journée est belle. Seul un peu de vent vient nous rafraîchir et nous oblige à garder la polaire.

La fin de la voie est quelconque, avec beaucoup de vires, seule la jolie dalle en V+ tout en finesse vaut le coup. Nous nous sommes "perdus" dans la voie voisine (sortie défroquée), puis avons récupéré  notre voie initiale, ce qui nous a fait perdre un peu de temps. Mais bon, comme la météo restait sèche, il n'y avait aucune raison de se dépêcher.

Vers 16h30 nous sommes au sommet, en face de la Meije, qui est plâtrée par les chuttes de neige des jours précédents. La face Ouest des Ecrins est aussi bien blanche. Le contraste est surprenant entre le tête de la Maye en conditions quasi estivales, et la haute montagne qui est encore à l'heure d'hiver.

Nous entamons la descente par le sentier qui est recouvert de quelques névés au début, mais qui est sec par la suite. Nous croisons 2 chamois au détour d'un virage mais n'avons pas le temps d'échanger les politesses d'usage avant qu'ils ne détallent.

Arrivés en bas, nous apercevons en rive gauche du vallon, une horde d'environ 10 chamois qui profitent de la fin de journée à gambader.

Nous rejoignons la voiture juste avant l'averse. Bravo Michel pour le timing!

11 avril 2011

Ski de rando au Taillefer

Eh oui le Taillefer est à la mode cet hiver!

Après une sortie ski de rando en janvier à la pointe Pinelli, puis une cascade au couloir NNW du Grand Van, c'est reparti!

Avec Philippe, nous sommes finalement 2. Les autres participants ayant finalement renoncé compte tenu des conditions qu'ils ont jugé douteuses. RDV à 6h à Espace Comboire. Et ça commence plutôt mal: un bouchon à Espace Comboire le dimanche matin. Mais je rêve? Non!

Nous réussisons finalement d'une part à nous retrouver (vive le portable), et d'autre part à nous extraire de la foule. Nous filons vers l'Alpe du Grand Serre.

La route est ouverte 200m au dessus de La Morte, ce qui réduit d'autant le dénivelé. On ne va pas s'en plaindre...

La montée dans la forêt se fait skis sur le dos. Le printemps est là, on entend les oiseaux gasouiller et ça sent bon les résineux. A peine la neige disparue et les fleurs sortent déjà. C'est toujours étonnant de constater la rapidité à laquelle la nature évolue.

Au début de la combe, nous pouvons chausser les skis sur une neige plutôt dure malgré la température chaude. Les skis accrochent bien et la montée jusqu'au pas de la mine se fait sur un bon rythme.

pas_mineLe mythique pas de la mine est franchi skis sur le dos dans une neige dure. Nous pouvons rechausser juste après pour monter à ski presqu'à la arretepointe Pinelli.

 

 

 

 

 

 Le soleil commence à faire son oeuvre et la neige commence à moins bien porter sur l'arrête vers le petit Taillefer.

 

Le pst_Nicolasanorama s'ouvre: Le Mont Blanc, les Grandes Jorasses et le Grand Combin. Nous arrivons au col du Grand Van et nous pouvons rechausser pour entamer la montée finale vers le sommet dans une bonne neige bien dure qui accroche. Nous faisons connaissance avec le sympathique Saint Nicolas: la statue du Taillefer.

La vue du sommet est ouverte sur les massifs de Belledonne, du Mont Blanc, les Ecrins, le Dévoluy, le Vercors et la Chartreuse. Au loin, on aperçoit même le Ventoux et le Grand Combin! On en prend plein les yeux et de tous les côtés. Mais pas le temps de trop contempler le paysage, il faut penser à la descente si nous voulons profiter de conditions de neige correctes. Au revoir Saint Nicolas!

 

Nous entamons la descente. A l'ombre sous le sommet, la neige est encore bien dure. Les premiers virages dans une pente soutenue sont un peu timides mais l'accroche étant bonne, on peut se lacher un peu sur la suite.

Nous rejoignons le soleil au col qui marque le départ de la combe nord esCombe_NEt. La neige a déjà bien transformé mais la qualité est plutôt bonne. Un fond légèrement plus dur et çà aurait été parfait. Peut être aurait-il fallu passer une demi-heure plus tôt? Les virages s'enchaînent tout de même très bien  jusque vers 1900m, sous le lac fourchu. Le Lac est en train de perdre sa carapace hivernale de glace, le bleu commence à cèder la place au blanc. Mais la chaleur et les conditions de neige qui se dégradent, nous incitent à ne pas nous attarder. La fin de la descente jusqu'à Poursollet s'apparente plus à du ski combat: neige pourrie alterance de profonde lourde et la croute infâme, traversées de cônes d'avalanches, le tout dans une végétation qui prend un malin plaisir à accrocher les skis. Bref du grand ski! Vive les traversées, conversions.

 

 

poursolletAu hameau de Poursollet, les volets des maisons sont encore fermés, ce qui nous rappelle, malgré les aparence, que nous sommes encore au printemps. Il est temps de faire un petit pique nique pour profiter un peu de la chaleur du soleil, mais surtout pour recharger les batteries. Seule ombre au tableau: ni bière ni vin! C'est notre première sortie de ski de rando avec Philippe, nous avons encore une marge de progression.

Il faut ensuite repartir pour rejoindre la voiture par les 5 km de route. Chouette!

Deux heures après nous sommes de retour au point de départ. Il est 15h00 et c'est l'été.

Pourra-t-on encore sortir à ski cette saison ?

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