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Les montagnes de Bebert
30 décembre 2011

Igloo et glou et glou!

Retour en montagne avec les potes d'Alsace!

Après quelques échanges de mails, la date de cet évènement hautement sportif et néanmoins un brin festif, est fixée au 29-30 décembre. Nous serons 3 : Bebert le bon, JP la Brute et Nico le Puant !

Tout démarre chez Nico la veille au soir avec une mise en bouche: ravioles au foie gras et boeuf bourguignon faits maison par le chef en personne. Le tout arrosé par quelques crus blancs et rouges. En digestif, notre JP national nous fait goûter une gniole tchèque fort agréable. C'est donc gavés de vitamines que nous nous couchons impatients du lendemain.

Départ matinal pour la Suisse dans les Alpes Vaudoises. C'est sous une chute de neige fournie que nous arrivons à Plan sur Bex. Météo suisse ne s'était pas trompé...

Nous entamons la montée avec des sacs bien ventrus. Fort heureusement la route d'alpage est tracée et la raideur de la pente n'entame pas trop nos frêles gambettes. Avec Nico nous sommes sur un bon rythme: une bière toutes les 2 épingles à cheveux. JP est plus sage, et reste sur une réhydratation à l'eau claire.

En début d’après midi, nous rejoignons notre emplacement d'Igloo vers 1500m sur un replat en bordure de forêt. La construction peut alors commencer: Nicolas à la carrière à blocs de neige, JP à la maçonnerie et moi-même au découpage des blocs en briques à la taille demandée par le maçon. Nous nous ménageons tout de même quelques pauses pour nous réhydrater au jus de houblon alsacien.

Deux heures et demie plus tard, notre igloo est fermé dans les règles de l'art. Mais avant l'apéro il faut aller chercher du bois en forêt pour notre feu et lisser l'intérieur de notre demeure, afin d’éviter des "plocs plocs" de goutes d'eau, toujours forts désagréables lorsque l'on veut dormir. A la nuit tombée, nous pouvons démarrer (enfin) l'apéro, mais toujours avec modération!

C'est autour d'un chaleureux feu au rythme d'un "Mets du bois Gottferdom" donné par notre JPette, que Nicolas nous prépare une entrée légère: le foie gras poêlé. Le tout arrosé d'un Gewurtztraminer Grand cru. Comme il y a assez peu de foie gras nous n'en prenons que 2 assiettes chacun.... Dur dur !

Nous reposons notre estomac par un petit coup de rouge du Domaine de Saint Ser venant du pied de la Sainte Victoire.

Il est temps d'attaquer les choses sérieuses, en l'occurrence, le plat de résistance. Là encore le chef est à la hauteur de sa réputation puisqu'il nous a dégoté 4 magnifiques entrecôtes qui sont accompagnées de Spätzele. Les entrecôtes sont grillées au feu de bois tandis que le Spätzele sont revenues dans le jus du foie gras poêlé (il faut bien un peu de matière grasse). Là encore les quantités étant limitées, nous ne nous resservons que 3 fois, en accompagnant le tout d'un Pommard de 2000.

La température commence à monter et les dissertations de haut niveau sont lancées. Notamment, le sujet de la diététique sportive est traité de manière magistrale. Nous frôlons même le prix Nobel par la découverte de nouvelles substances améliorant les performances sportives. Les corps possédants des substance dites "Gras Lents", par opposition aux sucres lents, font grossir durablement. Ils sont à privilégier aux "gras rapides" qui eux ne procurent qu'un bourlet de manière furtive. Du haut niveau je vous le disais…

Assez fatigués par une cogitation intellectuelle intense, il est temps d'attaquer le Madiran que nous n'accompagnerons pas de fromage cette fois. Eh oui, nos estomacs ont des limites. Pourtant nous avions monté un Brie coulant et un Comté.

Place au dessert maintenant. Pour faire léger: une galette des rois pure beurre, à la frangipane. Nous respectons les consignes données par le fabricant, c'est à dire un réchauffage de quelques minutes pour la rendre encore meilleure. JP nous sort alors une bouteille de champagne pour accompagner ce dessert de la meilleure manière qui soit. Nicolas est élu roi. Mais de quoi on ne le saura jamais, ou plutôt nous garderons le silence.

Et c'est dans l'hilarité générale que nous rejoignons notre nid douillet pour la nuit. Mais avant d'aller se coucher, Nicolas s'en va faire une petite montée/descente à ski, pour tester son sens de l'équilibre et son toucher de neige, après ce repas de champions. Vers minuit, tout le monde dort et solidité de notre igloo est mise à rude épreuve par les basses fréquences émises par les différents ronfleurs. Mais l'édifice tint bon toute la nuit!

Au petit matin, c'est à dire vers 10h00, il est décidé de prendre un petit déjeuner léger: 4 quarts pur beurre et Brädele maison (merci belle maman). Il a neigé plus de 30cm...Une accalmie se présentant à la porte de l'Igloo, Nico et moi, soucieux de préserver notre silhouette sculptée, partons faire une promenade à ski dans le fond du vallon. Le vent et la neige mettent rapidement fin à notre excursion et nous entamons la descente. La pente étant trop faible, nous n'arrivons pas à glisser pour enchaîner de beaux virages dans ces 40cm de poudreuse. Quel dommage. Mais compte tenu des conditions, il n’était pas bien prudent de s’engager dans du plus raide.

Nous rejoignons notre JP un brin léthargique, bien calé dans l’igloo. L'heure de la retraite a sonné, il est temps de redescendre vers la civilisation en laissant là notre bel édifice et nos franches rigolades.

On remet ça quand ?

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